
Dans un message publié jeudi le 31 août 2023 dans un groupe WhatsApp « SANGE A BESOINS DE NOUS » les Barundi sont traités de chauves-souris et que leur présence dans la plaine de la Ruzizi est un danger. Leur Mwami, candidat à la députation provincial pour le territoire d’Uvira n’est pas épargné, il a été traité de criminel dans ce message.
Ces messages à caractère déshumanisant contre une communauté dans un contexte électoral ne peuvent que raviver les tensions entre communautés et s’ils ne sont pas contenus à temps peuvent conduire aux violences intercommunautaires dans la plaine de la Ruzizi. Ceux qui sont traités de chauves-souris se sentiront diminués et chercheront à coup sûr comment répliquer et surtout lorsque la personnalité de leur chef est touchée. Une telle démarche ne peut que plonger Sange dans un cycle des violences surtout lorsqu’elle est associée aux enjeux électoraux. Or personne ne souhaiterait être victime des violences d’où l’importance de toujours penser aux conséquences de nos propos de haine avant de les tenir ou de les partager.
La diversité culturelle de la chefferie de la plaine de la Ruzizi ne doit pas être source de divisions et moins encore de violences, mais plutôt une opportunité de paix et de développement pour tous.
Pour y arriver, les leaders communautaires de la plaine de la Ruzizi notamment les Bami doivent travailler ensemble pour décourager chacun au sein de sa communauté, les personnes qui se distinguent dans la publication des messages de haine, de diabolisation et de division.
L’appartenance à une communauté n’est ni un péché ni une infraction et surtout que personne n’a choisi appartenir à sa communauté.
Les autorités doivent également punir sévèrement ceux qui déshumanisent les autres ou qui propagent des propos tendant à créer des tensions entre les différentes communautés de la plaine de Ruzizi.
Avec Prince Centwali
Jusqu’où bayama
Nous voulons la paix svp
C’est avec la colonisation que nous sommes arrivés à nous détester. Auparavant, c’était une question des Royaumes. Les gens étaient tous les mêmes.
Mais avec la division de notre Afrique en pays, il y a des communautés qui ses sont retrouvés, leurs terres divisés en deux ou trois et certaines communautés ses sont retrouvés dans des pays différents. Chacun a acquis la nationalité du pays dans lesquels il se retrouvé.
C’est le cas de la communauté des Burundi mais qui sange en RDC, et cette même communauté se retrouve au Burundi. Mais ceux du Congo sont congolais comme tous le monde.
On ne devraient pas se bagarrer à cause de ça, où se détester. On doit apprendre à cultiver la culture de la paix.
Lutter contre les stéréotypes et préjugés.