Les médias et la société civile sont appelés à quitter leurs zones de conforts en s’impliquant dans la sensibilisation des communautés afin de faire élire un nombre important des femmes aux prochaines élections en République Démocratique Congo ». Ce message a été lancé dans un café de presse tenu ce samedi 23 septembre 2023 à Bukavu, par l’Association des Femmes des Média (AFEM).
C’est sous le thème : « le rôle et la place des femmes pendant les élections en RDC » ; que cette activité a été organisée et au cours des échanges, les participants ont abordés plusieurs défis qui bloqueraient les femmes à matérialiser leurs ambitions politiques pour accéder aux postes décisionnels.
Certains ont évoqué les problèmes des moyens financiers, les comportements liés aux coutumes, les problèmes de préparation de la femme avant les élections, et d’autres par contre invitent les organisations qui soutiennent les femmes se soutenir entre elles et de toujours éviter d’attendre les fonds de bailleurs.
Madame Caddy Adzuba, Présidente du Conseil d’Administration d’AFEM demande aux médias d’essayer de voir comment faire pour relever les défis auxquels elles font face.
La société civile, quant à elle, doit continuer à travailler sur la sensibilisation, car c’est tout ce qu’on peut faire ainsi qu’accompagner les électeurs à faire le bon choix.
« La société civile et le média ont un rôle très important. Je prends l’exemple de 2006, personnellement, j’étais encore journaliste active et j’ai vu le rôle que nous, nous avons joué pour ces élections. C’était la première fois que la RDC organisait des vraies élections et tout le monde s’est impliqué surtout chez nous au niveau de l’Est, Sud et au nord Kivu, la participation de la population était à 96 %, tout simplement parce que les medias se sont impliqués, la société civile s’est impliqué. Je me rappelle nous avons organisés ce qu’on appelle caravane de média pour les élections et pour la paix. Nous avons sillonné chaque coin du sud et du Nord-Kivu pour sensibiliser les gens aux élections et les résultats étaient vraiment, vraiment magnifique. Et je me pose toujours la question aujourd’hui, nous avons ce que j’ai dit avant on n’invente pas la roue, alors pourquoi ne pas faire la même chose ? Qu’est-ce qui se passe avec les médias aujourd’hui ? Pourquoi nous manquons au fait l’imagination pour mieux faire notre travail et participer à ce processus électoral que nous espérons être vraiment des élections. C’est la seule voie ou la population s’exprime réellement. Le medias doivent travailler d’arrache-pied, les medias doivent quitter leurs zones de confort pour vraiment participer au processus électoral. Le processus électoral, c’est seulement sensibilisé, amené l’information, informer les gens comment ça se passe. Les élections, c’est quoi ? Ça se passe comment ? Un député, c’est qui ? Moi, je crois que nous avons failli en tant que média, » appelle-t-elle
Oswald Rubasha, expert en matières électorales de son côté, a évoqué le problème de la législation, sur ce, il a demandé que le législateur doit instaurer le système électoral sensible au genre.
« Nous devons faire un effort collectif d’interroger les législateurs qui sont sensibles. Il y a plusieurs possibilités qui peuvent aider les femmes à accéder démocratiquement par voie électorale dans les ensembles législative comme le système de quota réservé, les listes zébrées et le système de quota réservé du système pluri nominal, » ajoute-t-il
Ce café de presse à connu la participation des femmes candidate, les membres de la société civile et les journalistes.
Mitterrand Rukozo