avril 29, 2024

Élections RDC : des témoins sans témoignages pour leurs candidats à Bukavu 

Spread the love

Des témoins disent être déçus parce qu’ils n’ont pas accédé dans les bureaux de vote lors des élections. C’était le mercredi 20 décembre 2023 dans les centres de vote à Bukavu lors d’une descente sur terrain de votre rédaction.

D’après les propos recueillis des témoins sélectionnés par leurs candidats et qui ont reçus les instructions du rôle d’un témoin dans un bureau de vote, divergent des réalités sur terrain, il manque des témoignages à faire à leurs candidats.

« Si nous avons été sélectionnés par nos candidats, c’est parce qu’ils voulaient la transparence dans ces élections qui se déroulent aujourd’hui. Mais, malheureusement, on nous interdit d’entrer dans les bureaux de vote. On ne sait pas alors c’est quoi notre rôle, en tout cas, nous sommes totalement déçus, » propos de certains témoins sur place.

« Moi, je suis témoin et avant d’être ici au centre, on nous avait déjà dit que nous pouvons entrer dans n’importe quel bureau, mais quand nous essayons d’entrer dans le bureau, on nous demandait de retourner à l’extérieur alors on ne sait pas ceci veut dire quoi ?, » se questionne Yvonne.

Voulant savoir pourquoi ces témoins n’accèdent pas au bureau Yvonne a ajouté que : « On ne sait pas aussi le problème qui fait à ce qu’on n’accède pas au bureau, mais peut être ça doit être un problème d’avoir beaucoup d’électeurs dans un même bureau.»

Notre source renseigne qu’il y avait même combat entre agents de la CENI et certains témoins qu’on interdisait d’entrer dans les bureaux.

« Quand nous sommes arrivés au centre, les agents de la CENI ne voulaient pas nous voir dans les bureaux et nous, on voulait entrer par force. On a poussé la porte jusqu’à ce qu’elle ait était abîmer et c’est comme ça qu’on s’est trouvé dans le bureau. Mais aussi, nous sommes en train de nous rendre compte qu’apparemment la CENI a fait la sélection des témoins de partis politiques qui devraient accéder dans les bureaux sans problème,» dit-il un témoin au collège Alfajiri.

« On ne peut pas témoigner ce qu’on n’a pas vu, nous souffrons ici beaucoup. Le témoin ne joue pas son rôle pourtant, il doit faire l’observation, il doit scionner dans toutes les salles et après quelques minutes, il peut sortir, on nous dit que le nombre des témoins est limité. » 

En approchant certains d’autres témoins eux disent qu’on leur accepte d’entrer dans les bureaux de vote, mais ils doivent y faire juste 15 minutes et à nombre limité pour laisser la place aux autres.

« Nous témoins, nous sommes obligés d’observer comment le vote se déroule. Car chacun de nous est venu témoigner son parti. Mais on nous dit d’entrer dans le bureau et y faire juste 15 minutes puis quitter et laisser la place aux autres. Malheureusement, on ne profite pas de ces minutes, car on a du mal à accéder dans le bureau du fait qu’il y a un encombrement des électeurs à la porte. » 

Beaucoup de ces témoins disent qu’ils n’ont pas voté et qu’ils sont étonnés de cette façon de faire des agents de la CENI.

Fiston Bisimwa (stagiaire) 

You cannot copy content of this page