Face à la persistance de l’exploitation illégale des minerais au Sud-Kivu et ses conséquences désastreuses sur la population, les femmes de médias et de la société civile se sont réunies ce jeudi 23 janvier 2025 pour faire le point sur la situation et renforcer leur mobilisation. Ce briefing, organisé par l’Association des Femmes de Médias (AFEM), a abordé cette problématique et les défis à relever.
Les participantes ont souligné l’ironie d’une province riche en ressources naturelles, comme le Sud-Kivu, où la population vit dans la pauvreté et l’insécurité. L’exploitation illégale des minerais, notamment par des groupes armés et des entreprises étrangères, alimente les conflits et prive l’État de recettes importantes.
Madame Nene Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, et la députée provinciale Béatrice Nanvano ont partagé leurs expériences dans la lutte contre ce fléau. Elles ont rappelé les difficultés rencontrées pour faire entendre leurs voix et dénoncer les réseaux mafieux impliqués.
Nanvano Béatrice a souligné que son engagement dans cette lutte remonte à la période de la campagne électorale, lorsqu’elle avait promis à ses électeurs de mettre fin à l’exploitation illégale dans le territoire de Walungu. Elle a rappelé que cette promesse était motivée par la pauvreté de la population locale, qui vit sur un territoire riche en minerais mais exploiter par les étrangers sans contre partie.
Madame Julienne Baseke, coordonnatrice de l’AFEM, a appelé toutes les femmes à s’unir pour intensifier cette lutte. Elle a rappelé que la RDC, avec ses vastes forêts et ses réserves minérales, est un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, l’exploitation illégale des ressources naturelles nuit à cet objectif et prive le pays des bénéfices qu’il pourrait en tirer.
Les participantes ont également évoqué le cas de ressortissants chinois arrêtés en possession de lingots d’or et d’argent issus de l’exploitation illégale. Elles ont déploré leur libération de dix chinois, ce qui témoigne de l’impunité dont bénéficient souvent les acteurs de ce trafic.
Cette activité a réunie différentes femmes des organisations féminines et ces dernières comptent organisé d’autres activités des grandes envergures.
Huguette Namwezi
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