mars 8, 2025

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RDC: les femmes paient le prix fort de la guerre, mais sont exclues des pourparlers

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Dans toute initiative politique et stratégique relative à la paix et à la sécurité, en République Démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs, la résolution 1325 des Nations Unies devrait être au centre des discussions, afin de donner aux femmes la possibilité d’exprimer leurs opinions.

Les femmes sont les premières victimes pendant la guerre, car ce sont elles qui subissent les violences sexuelles et d’autres atrocités. Elles devraient participer aux dialogues visant à promouvoir la paix et la sécurité, comme le stipule la résolution 1325 « Femmes, paix et sécurité » des Nations Unies, renforcée par ses quatre piliers :

Le rôle des femmes dans la prévention des conflits ;
La participation des femmes à la consolidation de la paix ;
La protection des droits des femmes et des filles pendant et après le conflit ;
La prise en compte de leurs besoins sexo-spécifiques lors du rapatriement et de la réinstallation.
Malheureusement, cette résolution n’est pas prise en compte lors des grands salons et sommets nationaux, régionaux et internationaux. Pourtant, la résolution 1325 exhorte toutes les entités des Nations Unies et les États membres à adopter un ensemble de mesures destinées à favoriser la représentation et la participation des femmes à la prévention, à la gestion et à la résolution des conflits, regrette Solange Lwashiga, coordinatrice du Caucus des Femmes du Sud-Kivu et porte-parole honoraire de « Rien Sans les Femmes » en République Démocratique du Congo, lors d’une interview.

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Rencontre de la CENCO, ECC et le M23 à Goma aucune femme conviée

Pour elle : « Au-delà de reconnaître les efforts des femmes dans le mécanisme de paix et de sécurité, il est essentiel que les femmes soient protégées pendant les conflits et que leurs besoins spécifiques soient pris en compte dans tous les mécanismes de recherche de la paix. Pourtant, lorsque des conflits armés éclatent, comme c’est le cas aujourd’hui, et lorsque l’on envisage un dialogue, la femme devrait être parmi les acteurs clés de l’organisation des médiations. Des femmes congolaises ont participé aux assises de Nairobi, Luanda et en Tanzanie, mais quelle place leur accorde-t-on ? Leur voix est-elle entendue ? Leurs recommandations sont-elles prises en compte dans le document final ? »

« La femme ne se retrouve pas dans les négociations autour des enjeux stratégiques et du pouvoir, c’est le patriarcat qui règne. Tous les cadres et textes juridiques qui mettent en avant la participation des femmes dans le processus de paix sont jetés à la poubelle… », déplore-t-elle.

Il est important de noter que les femmes n’ont pas été associées au dialogue de paix et de cohabitation amorcé ce mercredi 12 février 2025 à Goma, par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC) avec les groupes rebelles M23/AFC.

 

Prosper Mubambwe


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