14/03/2025

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Bukavu : « les clients ont disparu » le cri d’alarme des entrepreneurs locaux

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Malgré une apparente reprise des activités économiques à Bukavu, les entrepreneurs locaux peinent à retrouver leur dynamisme d’avant le conflit. La récente occupation de la ville par le mouvement Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23) a laissé des séquelles profondes, plongeant l’économie locale dans une léthargie persistante.

Un constat fait par notre rédaction ce lundi 13 mars révèle un ralentissement significatif dans des secteurs autrefois florissants : « ngandas » (débits de boissons), restaurants et salons de beauté. Les témoignages recueillis dressent un tableau sombre de la situation.

Safi Salima, coiffeuse au salon « King and Queen », exprime son désarroi face à la désertion de la clientèle : « Les activités sont au point mort. Nous passons des journées entières sans clients. La plupart ont fui, les banques sont fermées, et l’incertitude règne. Regardez ces sièges vides ! Avant, à cette heure-ci, le salon était plein. »

Claude Mukubiza, son collègue, attribue cette crise à la situation socio-économique : « Nos clients sont souvent des employés d’entreprises privées ou publiques, dont beaucoup sont à l’arrêt. Sans revenus, ils ne peuvent plus se permettre nos services. »

Un gérant de bar de nuit, souhaitant garder l’anonymat, souligne l’impact de la fermeture des banques et de l’arrêt de la production de la Bralima : « Sans banques, les clients n’ont plus de liquidités. La pénurie de boissons, due à l’arrêt de la Bralima, a fait exploser les prix. Une bière Primus est passée de 4 000 à 10 000 francs congolais. »

Il également indiqué qu’actuellement la bière vient du Rwanda mais plusieurs ne sont pas habitués à consommer cette dernière.

Tous les acteurs économiques rencontrés appellent à un retour rapide à la paix et à la stabilité. « Que les nouvelles autorités fassent tout pour rétablir la paix. C’est la condition sine qua non pour que nos activités reprennent », implore Claude Mukubiza

La reprise économique à Bukavu reste dépendant à la réouverture des banque et la la société Bralima.

 

Prospère Mubambwe


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