Bukavu : focus sur l’innovation et la place des femmes dans monde scientifique

Lors de la quatrième conférence de la semaine scientifique tenue ce jeudi 25 avril 2024 à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (ISP), la Professeure Bibishe Masoka a lancé un appel pressant aux autorités gouvernementales pour qu’elles encouragent davantage les jeunes filles et les femmes à poursuivre des études supérieures en sciences.

La conférence, qui portait sur le thème « Innovations scientifiques et technologiques pour le développement du Sud-Kivu », a été l’occasion de débattre de divers sujets liés aux avancées scientifiques dans des domaines tels que la physique, l’électronique, la biologie et la chimie.

Cependant, la Professeure Masoka a déploré la faible représentation des femmes dans le monde scientifique, un constat corroboré par une enquête de l’UNESCO. Cette sous-représentation des femmes est d’autant plus regrettable qu’elles occupent rarement des postes de décision dans ces domaines.

Selon la Professeure Masoka, plusieurs facteurs contribuent à cette situation, notamment :

-Les stéréotypes culturels: les parents ont souvent tendance à privilégier l’éducation des garçons, tandis que les filles sont davantage encouragées à se marier jeunes.

-Les préjugés sociétaux: les femmes qui poursuivent des études longues sont parfois stigmatisées comme étant des prostituées.

Pour remédier à ces problèmes, la Professeure Masoka a plaidé pour une action concertée de tous les acteurs de la société, rappelant l’adage selon lequel « éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation ».

Elle a également encouragé les femmes à valoriser leurs talents et à ne pas hésiter à les faire valoir.

Enfin, elle a exhorté les jeunes filles à donner la priorité à leurs études et à ne pas se précipiter dans le mariage.

« Il est important qu’elles prennent conscience de leur avenir et qu’elles s’engagent d’abord dans des études qui leur permettront d’améliorer les conditions de vie de leurs familles », a-t-elle conclu.

Mitterrand Rukozo